Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Certains auteurs ont une vision éco-centrique et plus radicale en considérant que la transition écologique doit préparer un avenir commun aussi bien aux êtres humains que non humains, sur la planète aux ressources finies.

De l’économie linéaire à l’économie circulaire

L’économie linéaire n’est pas viable à long terme. Elle mène à l’épuisement des ressources non renouvelables et à l’accumulation de déchets.

En refermant des boucles, les flux de produits, de matières et d’autres ressources peuvent être utilisés à nouveau dans le système de production-distribution-consommation. Leur valeur est maintenue aussi longtemps que possible. La durée de vie des produits et des matériaux est ainsi allongée et l’efficience de leur usage augmentée. Les déchets sont transformés en nutriments ce qui restaure la valeur qu’ils avaient perdue en économie linéaire.

L’économie circulaire vise la recirculation des ressources, la minimisation de leur demande et le maintien ou la récupération de la valeur des produits en fin de vie.

Afin de maintenir au mieux la valeur des ressources dans les boucles, diverses stratégies, dites des « 10R », sont possibles. Dans un ordre décroissant de circularité :  Refuser, Repenser, Réduire, Réemployer / Revendre, Réparer, Rénover, Refabriquer, Reconvertir / Redéfinir, Recycler, Récupérer (de l’énergie).

Adopter une approche multi-acteurs et multi-niveaux

Intégrer les enjeux environnementaux et sociaux implique d’adopter une approche écosystémique et de développer une vision sur le temps long.

Une organisation n’agit jamais seule sur tout le cycle de vie d’un produit ou service. Elle doit à minima prendre en compte ses fournisseurs, ses distributeurs et ses clients, ainsi que la règlementation en vigueur. L’économie circulaire renforce la nécessité de collaboration entre de multiples acteurs.

Il est nécessaire, pour une production soutenable de biens et services, d’élargir sa vision. Au lieu de regarder uniquement les impacts économiques de ses activités, il s’agit de prendre également en compte ses impacts sociaux et environnementaux à différents niveaux et vis-à-vis de différentes parties prenantes.

La transition vers une économie soutenable et circulaire implique de nouveaux modes de vie, des manières différentes de consommer, de travailler et de distribuer les produits et services.

Cette approche favorise de nombreuses innovations sociétales. L’économie circulaire doit progressivement amener à redéfinir l’ensemble du système de production-distribution-consommation dans la mesure où elle promeut le long terme, une culture de la consommation responsable en parallèle de la production durable. Au fil des décennies, cela pourrait conduire à des changements sociotechniques soutenables c’est-à-dire à des processus de transformation profonde de la société.

Pour qu’une transition puisse avoir lieu, il est nécessaire que les organisations s’inspirent des trois piliers du développement durable : la prospérité économique, le bien-être des personnes et la préservation de la planète.  Agir à l’intersection de ces trois dimensions n’est toutefois pas suffisant car elles ne sont pas au même niveau ni indépendantes l’une de l’autre.

Une authentique transition vers une économie circulaire doit adopter une vision comme celle de l’économiste René Passet ou du philosophe Dominique Bourg qui considèrent que les activités économiques n’ont de sens que si elles trouvent leur finalité dans le bien-être social. Comme les êtres humains sont partie intégrante de la biosphère qui leur est strictement nécessaire pour pouvoir vivre,  ils doivent en respecter les grandes régulations. Ces trois dimensions sont donc en réalité emboitées les unes dans les autres.

Les points clefs de la transition

Ce site vise à proposer un nouvelle matrice pour concevoir des modèles d’affaires soutenables et circulaires

et favoriser cette transition